Nicolas Brulez
The Tattoorialist (1/2)
1er épisode de notre série. Retrouvez le 2ème sur ce lien.
En photographie, tout est histoire de distance, de regard. Il faut savoir lire la lumière, identifier les lignes, ne pas se soucier de la technique, laisser la main et l'oeil ne faire qu'un. Voilà la vision de Nicolas Brulez (@nicolas_brulez), photographe portraitiste de @tattoorialist et @exhalaison. En préparation de son 4e livre, il parcourt le monde avec les appareils SL et S à la rencontre des villes et de ses tatoués.
"Certains portraits vont au delà de la simple pression du déclencheur, il y a la rencontre, le partage et la découverte de l'autre, un échange qui passe par le prisme de l'appareil. Le 24mm m'a permis d'avoir la distance juste avec Chaim Machlev (@dotstolines) : ni trop près ni trop loin. Avoir quelques minutes pour réaliser un portrait est une épreuve mentale, entre l'image imaginée "enfouie au fond de soi", pour reprendre les mots de Depardon, et la distance. Je compte toujours jusqu'à 3 avant de faire un portrait, ces 3 secondes n'appartiennent qu'à moi, 3 secondes où mon regard se plonge dans celui du sujet."
Chaim, pris au Leica S + 24mm
"Les mains de Julia Rehme (@juliarehme) sont celles de l'artisan qui inlassablement répètera les mêmes gestes tout au long de sa vie. Des gestes fermes et précis, bien loin de l'intellect, collés à la chair, avec pour but la pression juste qui permettra à l'aiguille de pénétrer à la bonne profondeur dans la peau. Cette chorégraphie est celle du tatoueur, sous la lumière crue, isolant son regard sur les courbes de la peau, l'oeil valide chaque passage avec une précision chirurgicale. Le 75mm donne un recul suffisant pour ne pas interférer ni gêner ce ballet. Il est l'outil de la distance juste pour moi."
Julia, prise au Leica SL + 75mm
"Parfois un portrait se substitue à un autre, comme par magie. Guen Douglas (@guendouglas) me présente Ludwig, son chien de garde, il ne cesse de me regarder pendant la séance photo, oscillant entre aboiements défiants et curiosité. Le lien entre Guen Ludwig est intense, beau, pure. Rien n'est calculé, j'appuie sur le déclencheur alors qu'il me scrute de son regard le plus perçant. Encore une fois j'étais à la bonne distance pour ne pas l'inquiéter, mais assez proche de lui pour que le contact soit établi."
Guen, prise au Leica SL + 75mm
Retrouvez sur ce lien le 2ème épisode de cette série. Et pensez à suivre Leica sur Facebook (@LeicaCameraFrance) et Instagram (@leicacamerafrance) pour ne rien manquer de nos actualités !